Sweet Tooth - Jeff Lemire (Urban Comics)
Gus, enfant
avec des bois (enfant hybride), vit avec son père, dans les bois. Ou plutôt
dans une cabane dans les bois, sur une petite propriété. Jusqu’à ce que son père décède. Gus décide
donc de quitter la propriété sur laquelle il vivait avec feu son pater. C’est alors qu’il rencontre Jepperd, gaillard
costaud et un peu taiseux sur le début. On comprend vite que le monde a connu
une épidémie et que l’humanité s’est salement fait décimer. Cette épidémie est
survenue au même moment où on commencé à apparaître les enfants hybrides
(mi-humains, mi-animaux).
Jepperd,
que l’enfant appelle respectueusement « Mr Jepperd » va emmener Gus dans un endroit qui
n’est pas vraiment un lieu très chaleureux ni fréquentable. Un acte cruel et
lâche de Jepperd qui est légitimé par la propre histoire de cet homme.
Gus et Jepperd, c’est deux vies qui se télescopent.
Un gosse qui trouve une figure paternelle et un gaillard qui se retrouve plutôt
bien dans la posture du patriarche. On découvre au fil du récit ces deux
histoires auxquelles viennent s’ajouter celles de rôles secondaires. Mais c’est
en grande partie autour de Jepperd que repose l’enjeu du récit, de ce personnage
complexe, sous la poitrine duquel bat finalement un petit cœur fragile.
Ce récit
post-apocalyptique se présente également comme une sorte de fable un peu écolo.
Le dessin de
ce comics est pour le moins atypique, pas dit qu’il recueille l’adhésion de la
majorité. Personnellement, j’y ai été
réfractaire. Un parti pris de Lemire que ce dernier délaisse sur un court segment
du récit. Il nous laisse alors un dessin plus agréable mais peut-être un peu
moins personnel. En un sens ça m’a un peu fait penser à The Walking Dead (un truc post apo au dessin âpre, en somme) et
pour ainsi dire, je m’attendais un peu à
autre chose qu’à une simple histoire avec des gentils, des méchants et rentrez
chez vous les enfants. Je m’attendais à
plus de fantaisie, plus d’originalité et non à un récit qui possède de sévères
airs de déjà vu, déjà lu.
A la fin du
troisième tome on a un entretien entre Jeff Lemire et Damon Lindelof
(co-créateur des séries Lost et The Leftovers). Intéressant, même si ça
commence quand même un peu avec une séquence cirage de pompe pas forcément
pertinente.
En somme un
avis assez mitigé sur cette BD en trois tomes au bout desquels j’ai eu du mal à
aller.
Commentaires
Enregistrer un commentaire